De plus en plus de personnes se tournent vers les médecines douces pour compléter ou remplacer les traitements conventionnels. Cependant, le remboursement de ces pratiques n’est pas toujours évident. Quelles sont les démarches à suivre pour être remboursé de ses séances de médecine douce ? Quels sont les critères à prendre en compte ? Cet article vous guide à travers les différentes options qui s’offrent à vous.
Comprendre la médecine douce et son cadre légal
La médecine douce, également appelée médecine alternative ou complémentaire, englobe diverses pratiques non conventionnelles visant à prévenir, soulager ou guérir les maux et maladies. Parmi elles, on peut citer l’acupuncture, l’ostéopathie, la chiropraxie, la naturopathie et l’homéopathie. Ces approches thérapeutiques peuvent être utilisées seules ou en complément des traitements médicaux classiques.
En France, certaines professions de santé réglementées peuvent pratiquer des actes relevant de la médecine douce. C’est le cas des médecins généralistes et spécialistes formés en acupuncture ou homéopathie, par exemple. D’autres professions non médicales mais réglementées – ostéopathes, chiropracteurs – ont aussi le droit d’exercer leur art. En revanche, certaines disciplines comme la naturopathie ne sont pas encadrées par la loi, ce qui rend leur remboursement plus complexe.
Le remboursement des médecines douces par l’Assurance Maladie
La prise en charge des médecines douces par la Sécurité Sociale est limitée. En effet, l’Assurance Maladie ne rembourse que les consultations et traitements prescrits par un médecin conventionné pratiquant une discipline reconnue et inscrite à la nomenclature des actes médicaux (comme l’acupuncture ou certaines consultations d’homéopathie). Les soins dispensés par des professionnels non médicaux (ostéopathes, chiropracteurs…) ne sont pas pris en charge, sauf exception.
À noter que depuis le 1er janvier 2021, les médicaments homéopathiques ne sont plus remboursés par la Sécurité Sociale. Cette décision fait suite à un avis défavorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur leur efficacité et leur intérêt médical.
Les mutuelles santé et le remboursement des médecines douces
Face à la demande croissante de leurs adhérents pour les médecines alternatives, de nombreuses mutuelles santé ont décidé d’inclure dans leurs offres des forfaits spécifiques pour le remboursement des séances de médecine douce. Ces forfaits varient généralement en fonction du niveau de garantie choisi et peuvent couvrir tout ou partie des frais engagés.
Il est important de comparer les offres des différentes mutuelles et de bien lire les conditions générales et particulières de chaque contrat. Certains critères peuvent influencer le remboursement, comme le nombre de séances autorisées par an, le montant maximal pris en charge ou la nécessité d’une prescription médicale. Par ailleurs, certaines mutuelles imposent un délai de carence avant de pouvoir bénéficier du remboursement des médecines douces.
Les démarches pour être remboursé
Pour être remboursé de vos séances de médecine douce, il est essentiel de conserver tous les justificatifs (ordonnances, factures, etc.) et de les envoyer à votre mutuelle santé dans les délais impartis. Certaines mutuelles proposent des services en ligne qui facilitent la transmission et le traitement des demandes de remboursement.
Si vous consultez un professionnel non médical (ostéopathe, chiropracteur…), il peut être utile de demander préalablement à votre médecin traitant une prescription précisant la nécessité du traitement. Cette prescription pourra être jointe à votre demande de remboursement auprès de votre mutuelle.
Les aides financières pour le recours aux médecines douces
Enfin, il existe quelques aides financières permettant d’accéder plus facilement aux médecines douces. Par exemple, certaines régions proposent des chèques-santé pour financer des consultations chez un ostéopathe ou un acupuncteur. De même, certaines entreprises incluent dans leurs contrats de prévoyance des forfaits de remboursement pour les médecines alternatives.
Il est donc primordial de bien se renseigner sur les différentes options disponibles pour optimiser le remboursement de vos séances de médecine douce. N’hésitez pas à consulter votre mutuelle, votre employeur ou les organismes locaux pour connaître les offres et dispositifs existants.